Partie en Italie avec le minimum: un jean et un débardeur feront l’affaire. Et puis avec l’intention de laisser, pour quelques jours, le fil et le crochet. Mais le printemps à Rome est arrivé discrètement avec ses 10 degrés, nous laissant le temps de découvrir les merceries du Campo di Fiori…
Finalement équipée d’une laine mérinos fatto in Italia, c’est au café, serré, que je me crochète un bonnet, minute.
Pour le réaliser, il ne faut pas hésiter à s’imprégner de la merveilleuse atmosphère de la ville, qui offre généreusement ses innombrables terrasses pour s’excuser de vous avoir perdu.
De l’eau turquoise de ses îles à l’étoffe couleur mangue des bonzes, la Thaïlande est un pays haut en contrastes… terrible source d’inspiration.
400 mètres de coton écru et curry jaune made in Thaïlande.
Jolis piments parmi la multitude de légumes, fruits, condiments, épices, crevettes séchées, cuisses de poulet (…et autres…mais quoi?!), qui encombrent les minuscules ruelles de Chinatown à Bangkok.
Les joyeux amigurumis de l’Indi Market de Phuket Old Town.
Un watermelon shake et son orchidée fuchsia, dégusté à Saladan, sur l’embardcadère de Koh Lanta.
Du fil et des pompons colorés dans un sac cousu main.
Or et bijoux des boutiques climatisées de Samsen Road à Bangkok.
Une mercerie étale ses fils multicolores!
Voici un beau butin, sûr de donner un goût épicé à mes prochaines créations!
De retour du Salon l’Aiguille en Fête, je vous livre mes trois coups de cœur, entre art et artisanat:
♥♥♥ Ces monstres de lin brut sont modelés par Agnès Sébyleau avec qui j’ai eu la chance de parler!
Elle crochète sans cesse un monde en perpétuelle extension. Une obsession?
♥♥ Ce voile a été brodé par Angelina, Myriam, Rosa, Alexandra, Nathalie, Aurélie, Sylvie, Alexandra, Cathleen, Annie, Stéphanie, Eliane, Hélène, Claudine, Leila, Odile, Marianne, Sophie et Hélène, détenues à la prison de Joux-le-Ville. Ensemble, elles ont travaillé pendant un an pour réaliser cette pièce unique et coopérative!
♥ Telle une véritable dessinatrice, Harriet Riddell coud votre portrait en 20 minutes et dans un style incomparable!
L’avez-vous croisée place du Tertre? 😉
Départ pour Paris et pour 4 heures d’essais divers au crochet dans le train à grande vitesse.
Voici 5 arrêts sur image qui ont marqué mon voyage.
Au 5bis rue de Verneuil à St Germain des Prés, l’âme de Gainsbar semble être là.
Shopping dans le Marais: j’achète un foulard-papillon en soie dans une jolie p’tite boutique.
Pas d’ombre, seulement les silhouettes découpées: la place du Tertre est sous la pluie.
L’entrée est ouverte au public au Palais de Justice de Paris… et ça vaut le coup d’observer juges, avocats, procureurs, gendarmes « en scène »!
Le marché des enfants rouges est un lieu étonnant, à découvrir absoulement! C’est rue de Bretagne dans le 3ème et le couscous du Traiteur Marocain y est délicieux.
De retour du salon des créateurs ID d’art à Annecy-le-Vieux et à l’approche des fêtes, j’ai choisis 3 créateurs qui m’ont tappée dans l’oeil!
♥♥♥ Sabine Grangé est mon coup de coeur: un mélange subtil de cuir et de tricot, pas étonnant. Les créations sont colorées, élégantes. Les matériaux sont naturels et raffinés.
http://www.sabine-accessoires.com/
♥♥ En deux’, je vous présente Mlle emm.a & les p’tites Paulettes, dont j’ai déjà parlé dans ce blog. Les bijoux et accesoires sont faits de tissu et de métal pour un style chic et féminin, rétro et contemporain à la fois. Coup de foudre made in Annecy!
♥ Et voici à coup sûr une créatrice qui vous plaira. Maureen Linckenhely crée des bjoux délicats, d’une beauté discrète et élégante, d’inspiration végétale.
Dans la ville rose, entre la place du Capitole et la Garonne, une minuscule boutique extraordinaire se nomme la Plage des Pommes.
La créatrice passionnée confectionne toutes les pièces en vente, cachée dans son atelier. Boucles d’oreilles cerises, bracelets crochetés, broches à pois, bagues bonbons, porte-clés rayés, pochettes acidulées, napperons en coton tapissent les murs de l’étroite pièce multicolore. Dans cet univers féérique, je passerais des heures à observer, ausculter, détailler chaque objet dans sa forme, sa couleur et sa texture!
Je n’ai pu résister: me voilà avec une nouvelle broche!
Cette semaine, les Haras d’Annecy ont été le décor d’une cérémonie du feu étrange. Depuis, le soleil brille!
Du 19 au 23 juin, c’est la fête de l’été organisé par Bonlieu Scène Nationale, délocalisée au Haras Nationaux.
Photos réalisées par G. Delieutraz.
Lisbonne n’a de lisse que le calcaire blanc et gris des pavés qui tapissent les ruelles étroites et les places fleuries: cinq jours à la découverte de la ville blanche dont je n’imaginais pas la couleur. Pour explorer Lisbonne, il n’est pas possible de refuser de grimper, à moins d’embarquer (comme Vasco) à bord d’un tramway plus que centenaire, habitué à gravir et dévaler les sept collines à toute allure dans le craquement de ses articulations de bois.
Le plus vite possible alors, accepter de se perdre dans le maillage des venelles escarpées qui livrent à tous les coups un butin étonnant: le bleu du Tage au sommet d’un escalier, une petite place ombragée par un bougainvillier fuchsia, un graffiti multicolore aux cotés d’un mur décoré d’azulejos (faïence), la conversation de deux grand-mères occupées à pendre leur linge par la fenêtre ou même l’odeur d’un bar en train de griller. Mmmm ce fut une véritable cure de poissons -idéal pour soigner le goitre alpin- accompagné de légumes cuits à l’eau et filet d’huile d’olive!
Une autre colline révèle une ambiance subtilement différente mais un charme joyeux et désordonné toujours. Au couché du soleil derrière le Bairro Alto, une Super Bock à l’apéro, dans un jardin qui regarde fièrement le chapeau orange des vieilles bâtisses blanches, finit de m’avoir. Le fado va commencer…
La rua da Conceição, à deux pas du Château de São Jorge, est le paradis des merceries! Toutes anciennes et bien achalandées. J’étais sure de pouvoir pousser la porte d’un magasin de dentelle, confectionnée par des femmes à la dextérité légendaire. Mais je n’aurais pu quitter Lisbonne sans avoir dénicher une boutique de fils. ArtiModa m’a beaucoup plu: une couturière passionnée, malgré la violence de la crise, et un fil simple et chic, vendu au poids mais léger et idéal pour l’été (http://www.facebook.com/artimodaloja.fios)! Je fais le plein, l’avion aussi.
Fêtes des Crus à Villiers-Morgon, le beaujolais en plein cœur: 10 crus à déguster pas à pas et verres à pieds, dans les cours des habitants du village, spécialement et soigneusement décorées pour l’évènement annuel. Ambiance bucolique, couleurs, papier mâché et pompons de laine, tout pour me plaire! Le ciel est clément, la température est agréable. Le vin frais et fruité servi par les vignerons coule facilement dans la gorge et vient démentir la rumeur. J’aime le Moulin à Vent et son décor champêtre, j’aime le Saint-Amour romantique, le Brouilly qui explose de saveurs, le Juliénas blagueur ahah, j’aaadooore le Fleurie fleuri hic, le Reignié et le Chirouble (je vois) double… à boire avec saucisson chaud et patate à l’eau!!!
C’est sous un ciel noir, excédé par les Dieux et au détour d’un virage serré à l’entrée de Chosal, un minuscule village perdu dans la campagne haut-savoyarde, que je tombe sur une curieuse installation: une constellation de statues multicolores, verticales et alignées comme des menhirs, dressés dans un champ. Improbable rencontre. Qui a bien pu les planter là? S’agit-il d’un message extra-terrestre ou d’un lieu de rite sacré? Le mystère reste à élucider. Pour ma part, je penche pour un artiste anonyme, adepte, non du fameux « urban knitting », mais de l’inédit « rural knitting »- dite « tricot champêtre » en français-. L’idée m’enchante et m’inspire… Et qui sait comment la signification de cet aménagement énigmatique, mais pas obscur, sera interprété dans quelques années par nos descendants!
En week-end en Provence, j’ai guetté discrètement l’événement original ou l’image insolite…Quelques bonnets sans vraiment d’intérêt, très beau temps malgré les rafales du mistral, qui justifiaient cependant plus le kaway, coupe-vent, que l’écharpe torsadée en alpaga. Pas d’apparition non plus à la Sainte Baume où, pendant 30 ans d’ermitage Marie-Madeleine n’eut pour vêtement que la toison de ses cheveux: vu la grotte, un sacré châle de laine doublée et décoré n’aurait pas été de trop, et aurait facilité l’écriture de mon article!
Retour à peine déçue en passant par le Luberon (attention ne pas prononcer Lubéron)… Magnifique région vallonnée, villages pittoresques parsemés, miel de lavande pour la lune… Et là, soudain, au bord de la route tranquille, un gigantesque troupeau de moutons et d’agneaux tondus, broutant l’herbe tendre et parfumée de la garrigue et bêlant à tue-tête! Il sont beaux et curieux, je m’approche et les photographie. Les voici stars du we!
Dans la région, les bergers élèvent les moutons depuis l’époque des romains et aujourd’hui toujours traditionnellement, comme dans le temps. Oui, ils ont l’air drôlement bien dans le coin, se moquant des passants motorisés, étonnés et freinés un instant dans leur course. Ce n’est pas pour la réputation du gigot pascal à la crème d’ail, que ces moutons m’interpellent, mais bien pour leur laine! Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt? L’industrie lainière est une tradition dans la région: éleveurs, tondeurs, laveurs, filateurs, teinturiers et tricoteurs valorisent et tirent partie de leur espace naturel. Déjà envie de faire demi-tour! Je vous laisse admirer le travail de la ferme La Rizane, bon plan gîte également!