Il y a un ouvrage que je connais par cœur en couture, c’est l’ourlet. Comme savoir faire cuire un œuf, très vite, j’ai compris qu’il fallait savoir faire un ourlet, pour pouvoir mettre, dès le lendemain, le pantalon tout beau tout neuf acheté la veille!
Ma machine m’attendait depuis un bout de temps, prenant la poussière dans son garage. Mais cette fois, chez Annie, ce fut mon premier cours de couture! Les bases donc, comme pour une leçon de conduite:
-description des pièces principales de l’engin motorisé: couvercle, guide-fil, sélecteur de tension du fil, griffes, aiguille, sélecteur du type de point, sélecteur de longueur du point, bobineur, volant, releveur de l’aiguille.
-description des accessoires: canettes, aiguilles, coupe-fil, tournevis, burette à huile.
-pédale d’accélérateur et le phare.
-remplir la canette, l’enfilage de la machine et… premiers points pour lesquels il va falloir rouler droit!
Vroummmmmm! un peu encrassée peut être. Thème du prochain cours: le nettoyage de ma machine.
Pour l’instant je suis Annie et elle me surveille dans son rétro…
Dans la ville rose, entre la place du Capitole et la Garonne, une minuscule boutique extraordinaire se nomme la Plage des Pommes.
La créatrice passionnée confectionne toutes les pièces en vente, cachée dans son atelier. Boucles d’oreilles cerises, bracelets crochetés, broches à pois, bagues bonbons, porte-clés rayés, pochettes acidulées, napperons en coton tapissent les murs de l’étroite pièce multicolore. Dans cet univers féérique, je passerais des heures à observer, ausculter, détailler chaque objet dans sa forme, sa couleur et sa texture!
Je n’ai pu résister: me voilà avec une nouvelle broche!
Cette semaine, les Haras d’Annecy ont été le décor d’une cérémonie du feu étrange. Depuis, le soleil brille!
Du 19 au 23 juin, c’est la fête de l’été organisé par Bonlieu Scène Nationale, délocalisée au Haras Nationaux.
Photos réalisées par G. Delieutraz.
Elle pêche à la laine.
Elle promène son chien en laine.
Ces deux séquences photos ont été réalisées dans les rues et au bord du lac d’Annecy pour le concours « Tricoter en public » lancé par In the loop, the webzine des arts de la laine.
Photos: Car.D
Annecy hier, au beau milieu du Pâquier, des bandes de futurs jeunes mariés émèchés et du Festival International du Film d’Animation, une quinzaine de tricoteuses passionnées se sont réunies pour faire de l’ombre à Titi et Gros Minet: la Journée Mondiale du Tricot version 2012 organisée par Tricot-thé Annecy!
Moi qui pensais être tricot-addict, aliénée par le fil, tarée des mailles, me voilà en présence de sympathiques passionnées, aussi accros que moi voire pire! En plus d’être accros, ce sont des pros: diminutions, augmentations, encolures, torsades et compagnie n’ont pas de secret. Pendant au moins deux heures, les astuces et idées ont fusées sans cesse. Je n’ai malheureusement pas réussi à crocheté Shrek mais j’ai appris un tas de nouveaux mots et de nouveaux concepts. D’abord, Ravelry. J’avais déjà croisé ce mot sur la toile mais jamais approfondi: il le faut m’a-t-on dit car il s’agit d’une mine d’or communautaire, internationale encore une fois, pour les fous de fil. Et puis, le tricot in english est bien « plus simple et plus accessible que le tricot en français » (précisions sur In the loop)… ce qui me semble encore assez obscur actuellement mais lets go all the way! Enfin je découvre l’existence du tricot islandais au moment où nos conversations me mènent à entendre ceci: « Je suis passionnée de tricot islandais ». La laine est brute et rêche mais d’un naturel évident. C’est un peu après que le concept du tricot-trek m’est expliqué. L’image d’une course effrénée derrière un mouton chevelu, dans des plaines siliceuses et parsemées de bruyères broutées envahit spontanément mon esprit: l’Islande me tente!
Prochaine rencontre prévue le 07 juillet, même lieu même heure!
Lisbonne n’a de lisse que le calcaire blanc et gris des pavés qui tapissent les ruelles étroites et les places fleuries: cinq jours à la découverte de la ville blanche dont je n’imaginais pas la couleur. Pour explorer Lisbonne, il n’est pas possible de refuser de grimper, à moins d’embarquer (comme Vasco) à bord d’un tramway plus que centenaire, habitué à gravir et dévaler les sept collines à toute allure dans le craquement de ses articulations de bois.
Le plus vite possible alors, accepter de se perdre dans le maillage des venelles escarpées qui livrent à tous les coups un butin étonnant: le bleu du Tage au sommet d’un escalier, une petite place ombragée par un bougainvillier fuchsia, un graffiti multicolore aux cotés d’un mur décoré d’azulejos (faïence), la conversation de deux grand-mères occupées à pendre leur linge par la fenêtre ou même l’odeur d’un bar en train de griller. Mmmm ce fut une véritable cure de poissons -idéal pour soigner le goitre alpin- accompagné de légumes cuits à l’eau et filet d’huile d’olive!
Une autre colline révèle une ambiance subtilement différente mais un charme joyeux et désordonné toujours. Au couché du soleil derrière le Bairro Alto, une Super Bock à l’apéro, dans un jardin qui regarde fièrement le chapeau orange des vieilles bâtisses blanches, finit de m’avoir. Le fado va commencer…
La rua da Conceição, à deux pas du Château de São Jorge, est le paradis des merceries! Toutes anciennes et bien achalandées. J’étais sure de pouvoir pousser la porte d’un magasin de dentelle, confectionnée par des femmes à la dextérité légendaire. Mais je n’aurais pu quitter Lisbonne sans avoir dénicher une boutique de fils. ArtiModa m’a beaucoup plu: une couturière passionnée, malgré la violence de la crise, et un fil simple et chic, vendu au poids mais léger et idéal pour l’été (http://www.facebook.com/artimodaloja.fios)! Je fais le plein, l’avion aussi.